Réponse à David Kimelfeld
"Dans un article publié le 7 juin dernier dans les colonnes de la Tribune de Lyon, David
Kimelfeld évoque la vente par la ville de Lyon du collège de Serin, bâtiment de 1682 m2 en pierre de taille, pour la somme de
1,25 millions d’euros, à
un promoteur.
Un riverain qui avait tenté de
faire annuler cette vente, a vu sa requête jugée irrecevable par la justice, car
déposée hors délais (de 15 jours).
Le maire du 4° arrondissement de Lyon,
estimant que le recours « ne reposait sur rien », regrette que
je me sois « répandu dans la presse pour expliquer que j’avais un doute
sur la validité de l’appel d’offres ».
L'ancien premier fédéral du Parti socialiste, comme il se plait à le rappeler, a une
vision inquiétante de la presse et du droit à l'information. Les journalistes
doivent-ils lui soumettre, avant publication, les articles qui feraient état
des doutes de son opposition à propos de tel ou tel de ses dossiers ?
Pourtant, on peut comprendre que ces journalistes se soient emparés du sujet. En effet, après un rétro-pédalage mémorable de la vente du bâtiment à un premier
promoteur sélectionné sans publicité suffisante, la Ville s’était résolue sous notre pression à lancer
une consultation ouverte. Mais, au final, tous
les candidats ne semblent pas avoir eu le même degré d'information sur les
conditions juridiques d'utilisation du bâtiment !
David
Kimelfeld, plutôt que de se vanter d'avoir obtenu une décision favorable, uniquement basée sur un problème de procédure, devrait bien au contraire regretter que la justice n'analyse pas le dossier au fond. Car, à
défaut, un doute subsistera. Et avec lui, la défiance de nos concitoyens au
regard de la chose publique".