14 juin 2018

Réponse à David Kimelfeld


"Dans un article publié le 7 juin dernier dans les colonnes de la Tribune de Lyon, David Kimelfeld évoque la vente par la ville de Lyon du collège de Serin, bâtiment de 1682 m2 en pierre de taille, pour la somme de 1,25 millions d’euros, à un promoteur.

Un riverain qui avait tenté de faire annuler cette vente, a vu sa requête jugée irrecevable par la justice, car déposée hors délais (de 15 jours).

Le maire du 4° arrondissement de Lyon, estimant que le recours « ne reposait sur rien », regrette que je me sois « répandu dans la presse pour expliquer que j’avais un doute sur la validité de l’appel d’offres ». 

L'ancien premier fédéral du Parti socialiste, comme il se plait à le rappeler, a une vision inquiétante de la presse et du droit à l'information. Les journalistes doivent-ils lui soumettre, avant publication, les articles qui feraient état des doutes de son opposition à propos de tel ou tel de ses dossiers ? 

Pourtant, on peut comprendre que ces journalistes se soient emparés du sujet. En effet, après un rétro-pédalage mémorable de la vente du bâtiment à un premier promoteur sélectionné sans publicité suffisante, la Ville s’était résolue sous notre pression à lancer une consultation ouverte. Mais, au final, tous les candidats ne semblent pas avoir eu le même degré d'information sur les conditions juridiques d'utilisation du bâtiment !

David Kimelfeld, plutôt que de se vanter d'avoir obtenu une décision favorable, uniquement basée sur un problème de procédure, devrait bien au contraire regretter que la justice n'analyse pas le dossier au fond. Car, à défaut, un doute subsistera. Et avec lui, la défiance de nos concitoyens au regard de la chose publique".