4-17-404-26211 : Rapporteur : Valérie Schell
Direction
des affaires culturelles
Objet : Attribution
de subventions de fonctionnement à 38 lieux et compagnies œuvrant dans le
domaine du Théâtre pour un montant global de 281 000 euros (FIC) - Approbation
de conventions.
Je suis intervenu sur ce dossier en ces termes :
"Je voudrais saisir
l’opportunité de ce projet de délibération et l’avis qui nous est demandé, pour
honorer publiquement la mémoire de Valentin Traversi, acteur et metteur en
scène de talent, disparu récemment, et vous questionner sur notre politique
culturelle.
D’abord,
Valentin.
Il est rare
d’avoir pour métier sa passion. C’était le cas de de Valentin
Traversi.
Comme
d’autres peut-être ici, nous parlions fréquemment de sa passion du théâtre
qu’il se plaisait à qualifier de populaire et de vivant.
Avec sa
disparition, nous avons perdu plus qu’un ami croix-roussien. Nous perdons une conscience en
alerte sur le rôle de la culture. Conscience de l’importance de la culture dans
la construction de chacun, notamment des plus défavorisés ; que la culture est
un formidable levier d’émancipation sociale ; que sans culture, pas de projet
collectif quel qu’il soit.
Conscience
enfin que la culture peut s’enorgueillir d’être populaire, accessible et pour
autant très ambitieuse sur le plan des idées.
En lisant
votre projet, je n’ai pu m’empêcher de penser à lui, à ses coups de cœur, à ses
coups de gueule. Et en
matière de coup de gueule, il en avait un que je partageais entièrement :
c’est le suivant.
Pourquoi
consacrons-nous autant de moyens à un nombre aussi limité de grandes
institutions culturelles lyonnaises qui certes participent au rayonnement
de notre ville et métropole mais touchent finalement un nombre restreint de
lyonnais ? Et par voie de conséquence : pourquoi aidons-nous si peu les équipes
artistiques lyonnaises, notamment les compagnies locales de théâtre qui
irriguent notre territoire, en se limitant à quelques miettes budgétaires.
Je rappelle
que les 281 000 euros dont il est question aujourd’hui, représentent seulement 3%
du budget cumulé des 38 compagnies concernées (à savoir, 9 165 537 euros).
Comparativement, une institution comme l’Opéra (forte honorable et que j’ai le
plaisir moi-même de fréquenter) est aidée à plus de 45% de son budget (37M€)
par la ville de Lyon, sans compter les subventions en provenance d’autres
collectivités. C’est quasiment 30 M€ de subventions sur 37 !
Je vous fais
grâce d’autres exemples, tout aussi édifiant. Je vous fais grâce aussi de tous
ceux qui n’auront pas de subventions.
Aussi, je me
tourne vers vous – une nouvelle fois - au sujet de cette politique
culturelle avec une question fort simple : peut-on espérer une prise
de conscience de ce déséquilibre et un soutien plus fort des compagnies de
théâtre, quitte à réduire – à budget constant - l’aide aux grandes
institutions ? "
Prenant la parole, en lieu et place place de Valérie Schell, mon interlocutrice, David Kimelfeld a proposé d'organiser une réunion sur ce sujet. Pourquoi pas convoquer une commission ? Quand on ne sait pas quoi répondre, c'est en effet une bonne façon d'enterrer un sujet.
Nous avons voté pour. Elle a été approuvée à l'unanimité.
4-17-409-26241 : Rapporteur : Jean Truc
Direction
des espaces verts
Objet : Lyon
4e - Clos Jouve - Vote de l'opération n° 04056001 "Aménagement du clos
Jouve et abords" et affectation d'une partie de l'AP 2009-1, programme
20012, pour un montant de 1 450 000 euros TTC – Autorisation de signer une
convention de maîtrise d’ouvrage unique pour l’aménagement des abords du Clos
Jouve et recette d’une participation financière de la part de Grand Lyon
Métropole.
Je suis intervenu sur ce dossier en ces termes :
"Plusieurs remarques
et questions :
Sur les
modalités de concertation : pour le moment, je salue vos efforts et la variété des moyens mise
en place, notamment la plateforme Civocracy qui est une expérience que je
trouve intéressante.
Cependant, je suis un peu étonné de constater que
vous éprouvez encore quelques difficultés – dans les réunions de concertation –
à répondre à toutes les questions qui vous sont posées, en particulier quand
celles-ci portent sur la suppression éventuelle de places de stationnement.
Cela a été le cas lors de la réunion du 5 avril dernier à la maison des
associations. Il n’y a pas de sujet tabou dans le cadre d’une concertation
publique : il faut répondre et expliquer vos choix, qu’ils procèdent ou non
d’une stratégie plus globale. Vous ne l’avez pas fait pour le moment pour le
quai d’Herbouville, tâchez de le faire pour le Clos Jouve. D’ailleurs, j’espère
que la réunion de concertation du 4 juillet apportera aux riverains du quai
d’Herbouville les réponses qu’ils attendent.
Sur les
moyens financiers : je note
d’abord que le projet initial en 2012 était beaucoup plus modeste (200 000 €) mais
je me réjouis qu’on ait pu multiplier par sept les moyens publics au point
d’arriver à 1 450 000 euros (et ce, en première instance). A quelle somme devrait-on arriver à livraison
de la place ? Plus que la place des Tapis ? La barre est haute.
Toujours sur
les modalités de financement, je comprends que cette opération est rendue
possible grâce à l’aide de la métropole que je remercie ici au travers de son
premier vice-président. Je ne sais pas si toutes les opérations de
réaménagement d’espace public bénéficient d’une telle manne, mais je me réjouis
avec les croix-roussiens de cette aubaine.
Sur le plan de
financement prévisionnel, je note enfin une participation de 300 000 euros
« à partir de 2020 ». 2020 est l’année de clôture du mandat et de
début du prochain. C’est dans trois ans. Est-ce bien opportun de décaler aussi
loin dans le temps ce financement ?
Sur le
lieu et les éléments d’histoire qui semblent pertinent de préserver : bien sûr,
nous sommes à l’écoute de la concertation et des propositions du cabinet
d’études (pour un montant de 170 000 euros).
Pour autant,
nous espérons qu’il y aura une prise en compte forte du fait que le Clos Jouve
est un lieu chargé d’histoire. A plusieurs titres.
C’est un haut lieu de la
boule lyonnaise puisque c’est au Clos qu’a été créée en 1850 la première société
de jeux de boules au monde, a priori.
Plus
tristement, c’est au Clos Jouve que sera fusillé le malheureux commandant
Arnaud, symbole de la III ème République.
Enfin, c’est
le lieu de la légende de la Fanny, « cette croix-roussienne lègère »,
rappelée par la sculpture présente sur place.
Avec mes
colistiers, je souhaite qu’au final, ces éléments puissent être mis en valeur, au
sein d’un ensemble cohérent, en limitant les coûts (je pense à la réutilisation
de la sculpture) et en redonnant à cet espace le lustre qu’il a perdu ces vingt dernières années."
Aucune réponse précise de la part de David Kimelfeld qui a répondu à nouveau à la place de l'élu que j'interrogeais ; si ce n'est de me proposer une "mission" sur la Fanny ... pour attester de son "esprit d'ouverture".
Mais de quelle ouverture parle-t-on ? Est-ce celle que nous connaissons depuis trois ans, où nous sommes laissés dans l'ignorance des dossiers concernant l'arrondissement ? Est-ce celle qui se caractérise par l'absence totale de moyens mis à notre disposition pour exercer nos mandats ? Alors que nous perdons à 37% contre 47% (soit un écart de 1240 sur 22562 inscrits), nous ne bénéficions d'aucun bureau au sein de la Mairie et sommes contraints de recevoir nos rendez-vous à l'extérieur : pour faire preuve "d'esprit d'ouverture", ne faut-il pas déjà avoir le sens de l'équité ?
Sur Fanny, j'ai répondu que c'était "un dossier bien trop symbolique et stratégique pour me charger d'une telle mission mais que j'étais prêt à accompagner". Pour autant, je resterai vigilant sur ce volet du projet et notamment sur l'utilisation qui sera faite de la sculpture de Geneviève Böhmer, artiste lyonnaise récemment disparue, inaugurée en 1987 par Gaby Caillet.
Nous avons voté pour. Elle a été approuvée à l'unanimité.
4-17-410-26331 : Rapporteur : Abdelkader
Selmi
Delegation
generale aux affaires sociales, aux sports, à l’éduction et a l’enfance
Objet : Subvention
aux associations développant des actions en faveur des personnes en difficulté
(aide alimentaire, accueil de jour, lutte contre l’exclusion et maintien du
lien social, santé/personnes SDF) pour un montant de 1 353 740 euros.
Autorisation de signer les conventions de financement.
Marie Guyon est intervenue sur ce dossier pour dire que, malgré tous ces efforts, nous ne constatons pas d'amélioration et qu'il y a toujours plus de personnes en difficulté. Il est vrai que, macronite ou pas, le chômage est encore reparti à la hausse en mai dernier (+0,6%).
Nous avons voté pour. Elle a été approuvée à l'unanimité.
4-17-412-26116 : Rapporteur : Anne Mignotte
Délégation
des espaces verts
Objet : Dispositif
de Propreté Rives de Saône. Convention avec la Métropole de Lyon. Avenant n°2
2014-2020.
Je suis intervenu pour dire à Anne Mignotte, première adjointe, que des riverains se plaignent du non entretien de certaines zones du quartier Serin, en particulier près du parking du groupe scolaire des Entrepôts. Anne Mignotte m'a répondu que le prestataire devait être changé.
Nous avons voté pour. Elle a été approuvée à l'unanimité.
4-17-413-MA4 : Rapporteur : David Kimelfeld
Objet : Décision
modificative N°1
Je suis intervenu pour m'étonner de la redistribution proposée pour cet excédent (25998,60 euros) du compte administratif 2016.
Peut-être a-t-on mieux à faire que d'affecter les deux tiers de cette somme pour des "Fêtes et cérémonies" plutôt que pour la maintenance des crèches ou des locaux sportifs ?
La réponse appartient à David Kimelfeld et à son sens des priorités.
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A l'occasion des questions diverses, Marie Guyon a souhaité interroger le maire d'arrondissement sur les craintes de certains Croix-roussiens concernant la fermeture de l'agence SNCF, suite à celles de la CPAM et des TCL.
Le maire d'arrondissement s'est voulu très rassurant. A suivre.
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Le Progrès de Lyon dans son édition du 28 juin s'est fait l'écho d'une partie des débats, dans l'article suivant.
La séance a été levée vers 20 heures 30.