"La Corée du nord est en marche à la Croix-Rousse - Saison IV / épisode 2 :
Les élus EELV grondent !"
La publication et la distribution - toutes boites - d'un bilan de l'action de l'équipe municipale du 4ème arrondissement de Lyon n'a pas laissé de marbre les élus écologistes qui ont manifesté leur désaccord par un communiqué de presse, pour le moins virulent.
Dans ce communiqué, Etienne Tête et Marie Agnès Cabot écrivent que "jamais un maire (David Kimelfeld) n'avait été aussi loin dans la violation des principes fondamentaux de la démocratie, violation qui consiste à s'attribuer des élus, tel un mariage forcé, qu’il n’a pas".
Et de préciser plus loin : "Une réflexion est engagée pour que l'honneur des élus EELV du 4° arrondissement soit lavé, tant sur le plan politique que judiciaire".
Il est vrai que l'écologie politique incarnée par les élus EELV est, dans notre conseil d'arrondissement comme à la mairie centrale, une alliée frumentaire de l'exécutif municipal et on peut comprendre que la mairie ait fait ce raccourci pour le moins étonnant.
Rappelons que le ralliement d'Etienne Tête à David Kimelfeld, entre les deux tours des municipales de 2014, peut expliquer la victoire de ce dernier qui aura permis, en retour, à l'élu écologiste de conserver son siège au Conseil municipal.
Bref, disons qu'il y a de l'eau dans le gaz... en vue des prochaines échéances. Un grand classique de la politique.
Cette vive réaction est pour nous l'occasion d'exprimer également notre étonnement et notre lassitude. Bref, disons qu'il y a de l'eau dans le gaz... en vue des prochaines échéances. Un grand classique de la politique.
Pour Marie Guyon, Emmanuel Hamelin et moi-même, faute soi-disant de place et après de nombreux échanges avec le cabinet de David Kimelfeld, nous nous sommes résolus à voir (en page 3 du document, ci-dessous) disparaître nos noms afin de privilégier notre message, limité à seulement 958 signes, y compris espaces vides et ponctuation ; alors que nous représentons 38% des votants de 2014, soit 4857 voix !
S'il faut reconnaître que David Kimelfeld fait - certes, sous la contrainte - des efforts incontestables, la démocratie locale reste donc perfectible.
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| Encadrée en rouge, notre tribune limitée à 958 signes avec espaces, sans signature ni photographie. |
Voici le texte que nous aurions souhaité pouvoir faire paraître :
"En 2014, nous nous sommes engagés à être une opposition constructive,
c’est-à-dire à rendre meilleurs les décisions de la majorité et à nous opposer
à celles qui sont contraires à l’intérêt général. Nous l’avons fait, même si les résultats n’ont pas toujours été au rendez-vous : vente bradée du collège SERIN, forfait post stationnement, défaut de
concertation sur le cours d’Herbouville, coûts de certains aménagements… Sur certains dossiers comme les rythmes scolaires, après quelques années, la majorité est finalement revenue sur nos propositions mais nombreux ont été ceux sur lesquels nous avons dû nous opposer. Au-delà des délibérations de
bon sens, nous poursuivrons donc ce travail quotidien qui fait de la recherche
du bien commun la première exigence.
De son côté, la majorité s’était engagée à grands renforts de communication et moyens de campagne sur ce qui reste des promesses non tenues : aménagement du Boulevard ou véhicules sans chauffeur dans le funiculaire, mais aussi des promesses tenues comme la densification de l’habitat avec prochainement la construction de l’îlot de la Poste où nous aurions préféré l’aménagement d’un espace vert pour faire respirer notre arrondissement !
Nous sommes plus que jamais dans l’attente du respect des engagements de 2014 en matières de cumul des mandats et fonctions, de participation et de transparence dans la gestion publique".
Nous sommes plus que jamais dans l’attente du respect des engagements de 2014 en matières de cumul des mandats et fonctions, de participation et de transparence dans la gestion publique".
Josselin Edouard, conseiller d'arrondissement
Marie Guyon, conseillère d'arrondissement
Marie Guyon, conseillère d'arrondissement
Emmanuel Hamelin, conseiller municipal, conseiller métropolitain
Bien sûr, ce texte aurait fait 1359 caractères, dépassant le crédit de 958 signes tout compris (titre, contenu, signatures, espaces) que la démocratie locale nous concédait ; sachant que la somme des caractères utilisés dans ce quatre pages couleurs est a minima de 15 000 signes.
Josselin EDOUARD
